Expulsion de logement : la mobilisation continue à Saint-Denis après la manifestation de samedi dernier
Nous étions plus de 300 samedi à manifester dans Saint-Denis pour demander le relogement des Dyonisienne et Dyonisiens expulsé-e-s de leur habitation, la rescolarisation des enfants concernés, l'arrêt des expulsions et la régularisation des personnes ne disposant pas de papiers.
La manifestation, dynamique, à fait le tour du centre ville et après une pause devant la sous-préfecture, a fini devant le campement des ancien-ne-s habitant-e-s du 76 Gabriel Péri, place du Caquet (à l'entrée du centre administratif de la mairie).
Quelques heures plus tard, nous nous sommes retrouvé-e-s à plusieurs dizaines - expulsé-e-s et soutiens - à la bourse du travail de Saint-Denis pour faire le point sur la situation et envisager la mobilisation sur la semaine à venir. Il en est ressorti que les expulsé-e-s et les soutiens :
- restent vigileant-e face à toute nouvelle expulsion qu'essaierait de provoquer la préfecture et cherche à recenser l'ensemble des
immeubles pouvant être concernés (et à contacter les habitant-e-s).
- concervent les revendications déjà formulées les jours précédents (relogement, rescolarisation, régularisation, arrêt des expulsions)
- appellent à une nouvelle manifestation dans Saint-Denis mercredi 14 décembre, en fin de journée, pour obtenir la réouverture de négociation avec la préfecture et la satisfaction des revendications.
Par ailleurs, M. Bally Bagayoko, maire-adjoint de Saint-Denis, qui est passé à la réunion a été interpellé par une partie des participant-e-s sur la position de la mairie concernant le campement provisoire place du Caquet. En effet dans un communiqué en date du jeudi 8 décembre intitulé "La Ville condamne les expulsions sans solutions" il était écrit : " La Ville ne souhaite pas le maintien d’un campement devant le centre administratif de la mairie[...]". M. Bagayoko s'est engagé devant les personnes concernées à ce que la mairie ne demande pas l'évacuation à la police.
La situation actuelle est grave. La préfecture entant "karchériser" Saint-Denis. Des dizaines de personnes se retouvent à la rue, en pleine saison froide. Au delà de la politique menée, particulièrement abjecte, il y a urgence à trouver une solution de relogement viable pour des personnes qui se retouvent à la rue, pour des enfants qui ne peuvent plus aller dans leur école ou qui doivent faire 4 à 5 heures de transport en commun par jour.
On lâche rien !
Soyons encore plus nombreuses et nombreux mercredi prochain !
Un résumé en image de la journée de samedi (manifestation et réunion à la bourse du travail).